La fin d'OpenAI tel que nous le connaissions
La fin d'OpenAI tel que nous le connaissions
OpenAI, l’entreprise derrière ChatGPT, a officiellement tourné le dos à sa mission originelle. Fondée en 2015 avec pour objectif de développer une intelligence artificielle en toute sécurité et au bénéfice de l’humanité, OpenAI est désormais une société à but lucratif sous le contrôle de son PDG, Sam Altman. Cette transformation marque la fin des idéaux altruistes qui guidaient ses débuts.
Lors de sa création, OpenAI était une organisation à but non lucratif, avec la promesse de ne pas être contrainte par des obligations financières. Cependant, au fil des années, et sous la direction d’Altman, la société a progressivement dévié de sa mission initiale, notamment en introduisant un bras lucratif en 2019 pour attirer les investissements nécessaires à la recherche. Cette semaine, la restructuration complète de l’entreprise en une société à but lucratif avec un Altman désormais actionnaire vient sceller le sort de ces ambitions non commerciales.
Cette décision a choqué de nombreux employés et observateurs, dont certains expriment des inquiétudes sur la dérive commerciale d’OpenAI et la mise à l'écart de la sécurité au profit de la rentabilité. Des figures telles que Jeffrey Wu et l’ancien cofondateur Elon Musk ont ouvertement critiqué ce virage. Wu note que cette restructuration n’est que la formalisation de ce que beaucoup soupçonnaient déjà : OpenAI est désormais une société comme les autres, cherchant à maximiser les profits dans un secteur en pleine explosion.
Altman, malgré des promesses de longue date de protéger l’humanité et de rester centré sur la sécurité de l’IA, ne semble plus cacher ses véritables intentions. Le modèle lucratif qui se profile soulève également des questions sur la légalité d’un transfert massif de valeurs du secteur à but non lucratif vers des investisseurs privés, soulevant des préoccupations éthiques majeures.
L’appel à la régulation devient ainsi de plus en plus urgent. Des voix comme celle de Jacob Hilton, ancien employé d’OpenAI, avertissent que sans une supervision adéquate, les entreprises d'IA risquent de négliger les dangers potentiels liés au déploiement de cette technologie. Altman, autrefois défenseur de la régulation, pourrait bien finir par en être la raison principale.